Bien le bonjour vous.
Aujourd’hui, je vais répondre à une question qu’on me pose souvent, qu’elle soit curieuse ou moqueuse d’ailleurs. Je pense que la réponse la plus évidente, c’est tout simplement le charme de l’ancien. Pouvoir redonner vie à des couverts oubliés trop longtemps dans un vieux grenier, dans un placard ou un carton. Toutes ces cuillères, fourchettes, louches, faites pour durer, sont aujourd’hui remplacées par de l’inox ou du plastique. Souvent créés pour être jolis, mais rarement pour traverser le temps. Une triste métaphore de bien des choses dans notre monde, peut-être...

J'aurais pu, effectivement, choisir des machines laser. Leurs possibilités créatives sont bien plus grandes. Mais le fait main, c’est trop important à mes yeux. J’aurais un peu de mal à dire “C’est moi qui l’ai fait”, alors que c’est la machine qui exécute mes ordres, vous voyez ?La gravure laser, c’est trop parfait, trop lisse, trop impersonnelle pour moi. C’est idéal pour de la production rapide et identique, mais c’est bien là tout le problème. Moi j'aime que la même phrase, la même idée soit différente d'une cuillère a l'autre. 

Bien que je sois malvoyante, et incapable de voir réellement ma gravure tant qu’elle n’est pas encrée, j’aime le travail du métal. J’aime positionner les poinçons au toucher. Alors oui, ce n’est pas toujours parfaitement aligné, pas toujours très droit, mais c’est ça aussi, le fait main : les imperfections font souvent tout le charme de l’objet.

Remettre, à travers mes couverts, le poinçonnage en avant. On se noie tellement dans la modernité qu’on en oublie des merveilles… Les premières traces de poinçonnage remontent aux premières civilisations métallurgiques, chez les Égyptiens, les Grecs et les Romains. Une technique précise, où chaque matériau, chaque angle, chaque puissance de frappe peut influer sur le rendu final. Un savoir-faire qui a traversé les siècles, mais qui est devenu très rare aujourd’hui. Il est complètement automatisé dans l’industrie, et seuls quelques artisans et créateurs l’utilisent encore.

C’est un savoir-faire méconnu du public, et je prends toujours beaucoup de plaisir, lors des marchés, à faire découvrir cet art. J’embarque toujours quelques poinçons, et il m’arrive même de faire des démonstrations sur place. J’ai toujours beaucoup d’échanges autour du poinçonnage : les gens sont surpris, curieux, intéressés.


Alors, si je peux conclure sur mon choix entre poinçonnage et gravure laser, je dirais : l’authenticité.
C’est plus long, moins parfait, mais c’est fait avec soin. (Avec 30 coups par lettre, le soin n’est PAS pour mes oreilles, certes…)

Ce que j’apprécie aussi, c’est la durée dans le temps. Quand quelqu’un repart avec une de mes cuillères, je sais qu’il ne pourra jamais dire « La gravure n’a pas tenu ». À l’inverse de certaines gravures laser, le poinçonnage, tout comme mes couverts, traversera les années.Finalement, quoi que je fasse, ce penchant pour les choses d’un autre temps est profondément ancré en moi. La broderie, le poinçonnage, la photo argentique… Et je ne vous parle même pas de mes goûts vestimentaires ou décoratifs.

Et vous, vous êtes plutôt gravure artisanale ou gravure laser ?

Il y a quelques années, en déterrant le blog, je me suis souvenue du bien que ça me faisait d'écrire mes humeurs. Et, fut une époque, c'est très certainement ce qui a plu ici. Seulement voilà, les années ont passé et écrire mes sentiments, les partager, n'était plus dans mon quotidien. Depuis, j'ai un sentiment étrange, nouveau, en ouvrant ma page d'accueil. J'ai refait quelques articles, très légers, sans rien de personnel, sans rien qui me mette en danger, finalement. Et à chaque fois, je me demande, "est-ce l'âge ou ai-je besoin de temps pour reprendre mes marques ?" Je n'ai pas encore la réponse, alors je me suis dit : "écris, on verra bien."
Vous l'aurez compris, je ne sais pas où nous allons, mais nous y allons.


Ça fait quand même presque 10 ans que je n'avais plus ouvert à des inconnus des instants de vie, des pensées, réflexions. 10 ans que j'ai adopté le silence radio, la discrétion, surtout sur internet. Alors pourquoi revenir ? J'en ai ressenti le besoin. Ça fait des années que je garde trop de choses, que je traverse des périodes complètement merdiques en compagnie de la maladie. Et garder le silence sur mes émotions est devenu une seconde nature. J'ai déjà fait trop peur à mes proches, je préfère sourire, dire que tout va bien, même si je me mens autant que je leur mens.

Rassurez-vous, j'ai pas prévu de commencer à geindre sur ma santé à chaque article. C'est pas dans mon ADN. Je fais de l'humour au pire. Mais, oui, je cherche depuis 5 ans à occuper mon temps en faisant des choses pour moi et ma santé mentale, au moins. Et écrire, c'est mon remède depuis petite, alors allez savoir, c'est peut-être encore là, au fond de moi. J'espère.

J'avais une gêne, car beaucoup ne m'ont pas connue à la belle époque du blog, où j'étais sans filtre, avec des articles parfois très piquants. Mais gênée de quoi ? De vivre ? Flemme. Je suis dans ma cahute depuis 5 ans, silencieuse, j'ai plus envie de m'interdire des choses, la maladie m'en a déjà bien assez pris. J'avais peur aussi de ne plus rien avoir à dire. Après tout, je suis en permanence chez moi, je ne vois personne, le monde évolue et je n'en suis même pas spectatrice. Mais, ai-je besoin d'une vie palpitante pour écrire ? Ou plutôt... Avais-je une vie bien plus palpitante il y a quelques années ? Non, je ne crois pas. Le palpitant est arrivé après le blog, mais j'en parlerai peut-être plus tard, si c'est le cas, sortez les en-cas.


Je crois que j'avais besoin de ce premier article spontané, sans autre construction que ce que je ressens à la minute. Et je me demande même si ce n'était pas ma manière de faire, jadis. Car je tape sur mon clavier à la même vitesse que dans mes souvenirs, je vois (de ma vue floue, certes) la page se noircir, sans jamais avoir un trou, un doute. Et la gêne, les doutes ne sont pas assez forts face au soulagement. Écrire sans réfléchir. Retour aux sources. Et si ça ne plaît pas, je parlerai seule, après tout, la blogo' est redevenue petite, discrète, un petit coin du géant internet.

Petit mais confortable. Réconfortant, comme à la maison. J'ai remis les chaussons de blogueuse, j'attrape mon plaid et je profite.


Et vous, après lecture, vous pensez que j'en suis encore capable ?


Ah que coucou vous ! Je prends ENFIN le temps de vous faire un retour sur la Cricut, si vous me suivez sur Insta, vous avez voir mes colères régulières sur ma Cricut... (Spoiler Alert : Cricut ne repartagera certainement pas ce qui va suivre, oupsi)

J'ai donc la Cricut Maker, depuis 2021. Et déjà, vu le prix tu réfléchis et hésites longteeemmmppsss. Etant incapable de faire des découpes droites, la machine de découpe m'aurait sauvé la mise plus d'une fois. Et malgré une longue comparaison entre Cricut et Silhouette, la crainte de ne pas m'en sortir avec ce nouvel engin m'a fait choisir Cricut.

299€ en moins sur le compte, j'attends et bouffe des tutos pour me familiariser avec ce nouveau monde.
Rien à redire sur l'emballage et la mise en route, le petit guide, la première découpe, les réglages sont vraiment bien pensés surtout pour les débutants. Mais, la lune de miel a pris fin très vite entre nous.
Dans le  kit avec la machine je n'avais même pas les outils de base. Et chez Cricut, chaque matière coûte cher. (Alors oui, je n'achète pas chez eux.)


Hum... Hum... Est-ce nécessaire d'en dire plus ? Et je ne parle même pas des matériaux comme le papier, le vinyle. Sachez juste que là aussi, vous trouverez des marques plus raisonnables et de très bonne qualité ! 

Parlons maintenant du logiciel de la Cricut, puisque c'est par lui que vous dirigez la machine. Le "Design Space", donc. Il est utilisable sans abonnement, mais pas trop quand même. Enormément de fonctionnalités ne seront pas possible, sans abonnement. Alors, que l'ensemble des projets ne rentre pas dans la formule gratuite, je le comprends, mais pour le reste… 

Option classique : 9,99 € par mois ou95,88 € par an. Pour les abonnements Premium, 119,88 € par an. Alors, si vous voulez faire des économies, il faut utiliser d'autres logiciels pour créer vos projets, ce qui n'est pas toujours simple pour des personnes n'ayant pas trop de compétence en montage photo. 
(Chez la concurrence il est possible de faire l'achat définitif du logiciel...)

Le logiciel est simple d'utilisation, idéal pour les débutants, mais la version mobile est incomplète. Il y a des fonctionnalités qui ne sont disponibles que pour les utilisateurs Apple, comme la détection des matières sur le tapis, ce qui doit être très pratique pour éviter le gaspillage… Mais une fois que vous avez un peu plus d'expérience vous serez vite limité et c'est assez frustrant. 

Mais ce qui m'est devenu INSUPPORTABLE, c'est le forcing à l'abonnement. À chaque page qui charge, à chaque action sur le logiciel… Preuve à l'appui ;




Le logiciel enchaîne les petits bugs, qui font que chaque utilisation est aléatoire. Lundi ça va, mercredi je suis à deux doigts de la jeter et de lui faire un placage au sol. Alors qu'elle est en pleine découpe, le logiciel plante et la machine décharge le tapis. Et tu relances et rebelote... Jusqu'à ce que, enfin, ça fonctionne.

La fonction "Print & Cut", on en parle ? À savoir, tu envoies ton design à l’imprimante, bam, tu colles sur ton tapis et tu lances la découpe. Je l’utilise beaucoup pour les stickers de l’association… Et oui, mais Cricut, une fois sur deux, part en bad trip et te défonce toute ta planche. Le gaspillage, quel plaisir.

Vraiment, les stickers, le Print & Cut c’est devenu une angoisse. J’ai beau refaire un calibrage après chaque mise à jour, et entre deux jours d’utilisation, ça ne garantit pas son bon fonctionnement. C’est clairement des soucis de serveurs et c’est d’autant plus rageant. Au prix des machines, ne pas pouvoir fournir un logiciel qui tient la route, c’est limite insultant.

La machine est belle, ok. Mais ce n'est pas ce que j'attends d'une machine de découpe. Et si vous aviez un doute, je ne recommande pas Cricut. Sauf si les gens n’y connaissent rien et sont OK pour payer la marque plus que la qualité. Parce que Cricut, c’est l’iPhone des machines de découpe, et ça, dans ma bouche, c’est vraiment pas un compliment. Payer plein pot pour une marque, alors que le produit est dépassé ( pas de vectorisation avancée, ni de découpe sans tapis libre, le logiciel fonctionne toujours uniquement en ligne... ) L’appel à la popularité ne signifie pas qualité. Il n'y a pas d'avancée majeures depuis des années, même les derniers modèles ne sont pas au niveau de la concurrence... Alors si vous souhaitez acquérir une machine de découpe faites des comparatifs avec Silhouette ou Brother qui sont bien plus intéressantes avec un meilleur rapport qualité - prix ! 

J'attends vos avis,  avec une machine Cricut, ou autre marque ? 

( Oui, je réfléchie a partir de chez Cricut, sans surprise !)